Les raisons pour venir consulter un psychologue qui soit également psychanalyste sont multiples. Au premier abord, elles peuvent être comparables à celles qui motivent une rencontre avec un ou une psychologue, discipline dans laquelle je suis par ailleurs diplomé. Dans les deux cas, les premiers entretiens ont lieu en face-à-face. Ensuite, il est possible de poursuivre ainsi, pour une démarche de psychothérapie orientée par la psychanalyse (telle que je la pratique également au CPCT de Lyon). Ou bien, un travail psychanalytique sur le divan peut être envisagé. La psychanalyse induit des différences dans l’écoute et la manière de répondre à la personne venue en consultation. Elle est le résultat d’une longue cure psychanalytique du praticien.

Pour celui ou celle qui vient en consultation, il y a souvent le sentiment de vivre une situation personnelle inextricable : tout paraît compliqué, embrouillé. On a l’impression de vivre une situation impossible, le sentiment d’une impasse, d’un blocage indépassable. Cette période de vie peut être devenue invivable ou trop douloureuse, trop compliquée. Et cette douleur peut être ressentie physiquement, sans que pour autant des causes organiques ou somatiques n’aient pu être clairement identifiées.

S’adresser à un psychanalyste permet d’abord de dire ce qui arrive. On pourrait tout aussi bien le dire à un ami ou à un proche ? Pas si sûr ! Notre entourage éprouve des sentiments à notre égard et chacun est toujours animé d’intentions. Bonnes ou mauvaises, celles-ci interfèrent dans le jugement et la compréhension de ce qui se passe. Le travail que l’analyste a effectué sur lui-même lui permet de mettre à distance ses propres jugements et de suspendre toute forme d’intention envers la personne venue consulter. Ceci ouvre un espace au « sujet » au-delà de la personne, c’est-à-dire au sujet de l’inconscient, derrière le moi conscient. Chacun croit se connaître… et pourtant se trouve pris dans des formes de méconnaissance de soi que la psychanalyse se propose d’explorer et de dépasser.

Lors d’une séance d’analyse, vous vous retrouvez en terrain neutre, dans un temps et un espace qui vous appartiennent. La séance se déroule comme une parenthèse dans le cours de la vie quotidienne. Vous pouvez y déposer ce qui vous pose problème, vous interroge ou vous submerge. Le psychanalyste est formé pour vous laisser le champ libre dans la recherche du juste mot qui convient à ce que vous éprouvez et dans l’exploration de ce qui fait obstacle dans votre existence.

S’agit-il alors de « parler pour parler » ou de « parler pour se libérer » ? Pas si simple ! D’une part, il convient de ne pas tout dire, ni nécessairement tout de suite. D’autre part, en parlant nous cachons des choses autant que nous en révélons. Le psychanalyste oriente ses interventions et ses réponses dans cet entre-deux, qui permet de prendre conscience graduellement des points qui font difficulté.

Au fil des rencontres, vous apprenez à prendre appui sur ces prises de conscience. Elles sont accompagnées par des réactions émotionnelles et des moments vécus qui vous permettent de vous orienter concrètement tout en dénouant certains points de fixation ou une tendance à la répétition (des mêmes actes, des mêmes erreurs,…).

La démarche psychanalytique permet ainsi de dénouer les difficultés, de sortir du sentiment d’impasse, de recréer du possible là où une situation pouvait sembler désespérée ou impossible. Et c’est le patient (ou l’analysant, mot qui indique mieux son activité, son engagement dans la démarche) lui-même qui (re)construit sa propre solution avec le soutien du praticien.

Alors, pourquoi pas se débrouiller « tout seul » ? Si cela était suffisant, nous n’en serions pas arrivé à ce point. De plus, nous ne sommes pas toujours notre meilleur ami (et nous le savons, plus ou moins inconsciemment !) : nous nous déprécions, nous accentuons nos défauts, nous entretenons notre culpabilité, nos remords, nos reproches,… Et les processus inconscient nous barrent l’accès à une vision lucide de ce qui est en train de se passer.

Pour de nombreuses personnes, demander de l’aide à un « psy » renvoie à un aveu de faiblesse, à une incapacité, à un échec. On ne serait pas capable de s’en sortir par soi-même. C’est une double source de méconnaissance et une forme de « défense » psychique. D’une part, nous ne construisons jamais notre vie en étant absolument seul, ne serait-ce qu’en raison de dépendances familiales et sociales dont même le célibataire, l’ermite ou le self-made-man sont tributaires. D’autre part, le psychanalyste n’apporte pas son aide au sens ordinaire du terme.

Il vous faut au contraire beaucoup de courage pour prendre conscience des difficultés et de la part de responsabilités qui vous incombent. Et le psychanalyste l’a appris à ses dépens, grâce à son travail sur lui-même, avec un autre psychanalyste. Si par conséquent l’analyste vous soutient et vous encourage dans cette démarche, c’est bien vous qui êtes agissant et responsable ; vous retrouvez même une marge d’action et de pouvoir, reconquises sur vous-même et par vos soins.

Cette démarche demande un peu de temps, au moins quelques mois, mais pas nécessairement au-delà. Elle représente un certain coût, qui ne se limite pas à un coût financier : cela coûte à chacun de se confronter à soi-même. Néanmoins, l’aspect financier peut être étudié au cas par cas : les honoraires se décident avec le praticien ; les personnes aux revenus modestes, étudiantes ou en situation sociale difficile seront accueillies et accompagnées avec une prise en compte de leurs moyens et de leurs possibilités.

Si vous souhaitez davantage d’informations, je vous invite à parcourir mon site ou à me contacter par téléphone 06.74.87.09.51.

Sur les pages du site, vous trouverez tout d’abord quelques indications sur mon parcours professionnel.

Je reviens aussi sur quelques idées reçues à propos de la psychanalyse, souvent véhiculées par les médias et les réseaux sociaux.

Enfin vous trouverez un certain nombre d’éclairages sur ce qu’est la psychanalyse aujourd’hui, en ce début de XXIème siècle.

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