Pourquoi choisir un psychanalyste pour un burn out ?

Vous éprouvez de la souffrance au travail, ou ressentez des symptômes d’épuisement professionnel ? Il vous est devenu pénible voire impossible d’aller travailler ? Vous éprouvez un stress ou une angoisse débordants ? La question peut alors se poser de savoir qui consulter pour un burn out et quel type de traitement choisir.

La première démarche consiste à aller voir son médecin généraliste. Il vous permettra d’établir un bilan de santé, sur le plan somatique, et une première stratégie face aux difficultés immédiates, notamment par un arrêt de travail et/ou une prescription de médicaments adaptés à votre état de santé général.

Se pose ensuite la question des causes : pourquoi en êtes-vous arrivé.e là ?

À partir de là, le terme même de « burn out » rencontre ses limites, du fait d’une trop grande généralité, source d’amalgames de situations hétérogènes, qui appellent des diagnostics et des réponses distincts.

Souvent, l’élément déclencheur est lié à des évolutions du monde du travail et à des changements internes à l’entreprise (ou l’institution) où vous travaillez : accélération des processus liée à l’informatique, augmentation des charges de travail pour cause d’arrêt maladie des collègues ou de sous-effectif chronique, changement de direction ou de stratégie managériale, de la définition du poste de travail et des missions, etc.

Il arrive aussi que l’épuisement professionnel soit lié à un surinvestissement personnel dans les tâches et les objectifs assignés.

Et se pose également la question des relations familiales et des relations sociales (amicales, dans les loisirs,…). Se sont-elles dégradées postérieurement aux difficultés professionnelles ? Étaient-elles insatisfaisantes antérieurement, au point d’entraîner un investissement massif dans la vie professionnelle ?

À partir du moment où vous souhaitez interroger votre position subjective dans la situation, c’est un psychanalyste qu’il convient de consulter pour un burn out.

Son approche et sa formation permettent en effet de questionner les effets des institutions (réelles et symboliques) sur la vie psychique, ainsi que la réponse de chacun.e – toujours singulière et subtile – à une situation donnée.

Par exemple, l’idéal du collectif de travail ou des missions imparties (idéal de performance, de dévotion à autrui, d’éducation, de soin,…) a pu trouver un écho très particulier dans votre inconscient, avec des ancrages anciens, dans la vie infantile ou la jeunesse. Ou bien ce sont certains partenaires que l’on n’a pas voulu décevoir, une équipe avec laquelle on voulait « être à la hauteur ». Ou encore un manager « toxique » a su trouver les failles et instrumentaliser vos fragilités.

Aller voir un psychanalyste en cas de burn out, c’est se donner le temps – une période de quelques mois – pour déplier la complexité d’une situation de vie et démêler l’écheveau des fils dans lesquels chacun.e se trouve pris à son insu. Cela peut paraître long, à notre époque de la vitesse et des traitements courts : problème/solution. Il convient néanmoins de mesurer la durée au cours de laquelle les problèmes se sont eux-mêmes tramés : plusieurs années en général. On ne peut pas sans violence ni arbitraire aborder des difficultés complexes et des situations humaines subtiles.

La démarche psychanalytique entend respecter le sujet et sa parole. Elle accorde à chacun la durée, le « timing », nécessaire à sa vie psychique pour apaiser ses souffrances et trouver un autre chemin après une situation d’impasse pouvant générer de la dépression voire motiver des pensées ou des gestes suicidaires. Si chacun.e a une part de responsabilité dans ce qui lui arrive, il.elle a aussi pour tâche d’inventer ses propres réponses. L’analyste sert de point d’appui et de soutien dans cette recherche, sans imposer des solutions toutes faites. Le changement provient des ressources du sujet et de l’inventivité de son inconscient, et non de stratégies venues d’ailleurs.

Le psychanalyste est aussi un partenaire parmi d’autres, dans un accompagnement à plusieurs souvent bénéfique. J’ai déjà mentionné le médecin généraliste. On peut aussi envisager une démarche complémentaire de bilan de compétence, de reconversion, de formation, etc. Et les proches ou les amis peuvent, bien sûr, jouer un rôle essentiel. L’important est de bien saisir le rôle et la fonction de chacun. Celle de l’analyste est de vous permettre, dans le temps de la séance qui fait suspension dans le quotidien et parenthèse dans les relations ordinaires, de vous mettre au clair avec vous-même sans trop d’interférences, pour reprendre contact avec votre désir et goût aux activités susceptibles d’y répondre.

Si vous recherchez quelqu’un à Lyon (Brotteaux / Part Dieu) ou Villeurbanne (Charpennes), vous pouvez prendre contact avec moi en vous reportant à cette page.

Sport et psychanalyse

Aujourd’hui, les activités sportives font partie intégrante de notre quotidien et rythment l’existence de nombreuses personnes. Outre l’intérêt porté au sport comme spectacle, sa pratique permet d’investir son énergie, d’évacuer son stress, de se dépasser soi-même et, souvent, de développer des modes de sociabilité extra-professionnels enrichissants.

Néanmoins, le sport peut devenir une addiction, conduisant quelques un.e.s à une prise de risque devenant source d’inquiétude voire d’angoisse. Tel est notamment le témoignage de l’alpiniste Christophe Moulin, qui rapporte son expérience dans son livre SoloS (éditions Michel Guérin, 2005). Celui-ci a dès lors consulté un psychanalyste, Jacques Ruff, qui évoque son parcours de suivi dans la revue La cause du désir (n°88, oct. 2014). Leurs entretiens ont permis à l’alpiniste de mieux cerner les motivations qui le poussaient vers l’extrême et de tempérer ses mises en danger. Il a également infléchi ses pratiques sportives, tout en continuant à beaucoup s’y investir, mais autrement.

La pratique sportive est parfois aussi l’occasion de mauvaises rencontres, qui conduisent à subir de la violence, du harcèlement voire des abus sexuels. Alors qu’on y avait consacré autant de temps et d’énergie, parfois même l’essentiel de sa vie, il peut être difficile de s’orienter après de tels événements. L’accueil psychanalytique conduit à mieux cerner ce qui a d’abord été vécu comme un traumatisme et une effraction, alors même que l’on était passionnément investi dans son sport.

Enfin, nul n’est à l’abri d’un accident, lié au sport lui-même ou à d’autres situations de la vie. Dans certains cas, une pratique intensive, qui organisait le quotidien, les week-ends et les vacances, et qui constituait un pilier central de l’existence du sujet, devient très compliquée, reportée à plus tard, voire impossible. C’est alors tout un équilibre qui se trouve bouleversé et remis en question. Parfois même jusqu’à mettre en danger la vie familiale ou professionnelle. Tel est ce que chacun peut aussi interroger dans les entretiens avec un psychanalyste, afin de trouver sa propre manière de faire avec ces conditions de vie nouvelles et non désirées.

Si d’un côté le traitement médical des blessures, l’apaisement des douleurs physiques et la rééducation fonctionnelle sont primordiaux, la parole est aussi essentielle pour franchir de tels caps. Contrairement à ce que l’on pense parfois, en particulier en mettant l’accent sur le « physique » dans la pratique sportive, corps et langage sont intimement liés. Un sport c’est aussi un ensemble de relations avec des proches, passés et présents, tout un vocabulaire, des symboles, des enseignements,… Cette dimension symbolique et langagière s’intègre d’ailleurs dans un dispositif plus large : famille, ami et vie professionnelle.

Parler, c’est mobiliser aussi son corps, faire vibrer une voix, ressentir des émotions et retrouver des sensations que l’on croyait perdues. Cela peut amener à mettre des mots sur ses souffrances, physiques et psychiques. Et l’on peut témoigner, pour soi-même et auprès de l’autre, de ce que l’on traverse. Ce faisant, les vécus subjectifs « prennent corps » dans la langue. Chacun peut retrouver sa manière d’habiter son corps, autrement et sans que l’issue en soit prédictible.

Pour parler de ces questions, si vous voulez rencontrer un psychanalyste et que vous habitez Lyon, Villeurbanne, ou l’agglomération lyonnaise, vous pouvez prendre contact avec moi en vous reportant à cette page.

Nicolas Jouvenceau